Notre projet est parti d’un constat simple : aujourd’hui, 5% seulement de l’offre de jeux et jouets est made in France (Source : XERFI / IPSOS 2017). De plus, ce secteur est extrêmement polluant : chaque année en France, il génère 75 000 tonnes de déchets (Source : Rejoué 2018), essentiellement du plastique issu de la pétrochimie. Face à l’urgence des enjeux environnementaux, nous avons voulu proposer une alternative à l’offre actuelle, qui soit respectueuse de la planète et de la santé de nos enfants.
Le projet Sloli est le fruit de longs mois de réflexion et de recherche qui nous ont conduits à définir les 5 points que vous allez découvrir dans cet article comme les piliers de notre projet.
1. Éveiller les enfants aux grands enjeux de demain
A l’heure où les magasins de jouets croulent encore sous les jeux genrés, violents ou rétrogrades, nous avons choisi de créer des jeux qui ont du sens et qui donnent aux enfants une vision de la société positive, respectueuse et durable.
Pour notre première collection de 3 jeux, nous avons fait le choix d’aborder le développement durable. Chacun de nos jeux est construit autour d’un enjeu environnemental important, comme la protection des océans, des forêts, ou encore l’alimentation durable.
Face à l’urgence climatique, il nous semble essentiel d’aborder ces sujets avec les enfants, qui seront demain en prise directe avec ces enjeux. Malgré la difficulté des thèmes que nous traitons, nous avons choisi d’adopter une vision optimiste et de présenter aux enfants les enjeux mais aussi et surtout les solutions positives.
Nos jeux sont également conçus pour sensibiliser les adultes (parents, enseignants, etc.) au développement durable. Tous nos contenus pédagogiques leur permettent de découvrir ou redécouvrir le sujet, mais aussi d’avoir une base pour évoquer le sujet avec les enfants.
2. Proposer des jeux sains pour les enfants
Une de nos motivations les plus importantes est également de proposer un produit respectueux de la santé des enfants. Cette volonté se traduit tout d’abord par le choix de nos matières. En effet, nous utilisons des matériaux sains et naturels :
- Notre matériau principal, le bois de hêtre massif issu de forêts gérées durablement
- Du papier recyclé imprimé en France pour nos livrets pédagogiques
- Du plastique végétal à base d’amidon de maïs pour les billes de Mission Amazonie
En faisant le choix de toutes ces matières naturelles et saines, nous proposons une alternative à l’omniprésence du plastique issu de la pétrochimie, des colles ou encore des peintures nocives.
3. Réduire les impacts sur la planète du secteur du jeu
Le secteur du jeu, tel qu’il est organisé aujourd’hui, est en effet particulièrement nocif pour l’environnement. Il produit chaque année, rien qu’en France, plus de 75 000 tonnes de déchets (Source : Rejoué 2018), essentiellement en plastique issu de la pétrochimie et difficiles à recycler ou revaloriser.
Ce secteur n’est pas non plus épargné par le principe de l’obsolescence programmée, puisque la faible qualité des produits amène 70% des jouets à ne plus être utilisés 8 mois seulement après l’achat. Les ⅔ de ces jouets sont ensuite jetés (Source : Rejoué 2018).
Afin de limiter au maximum notre impact écologique, aussi bien en amont qu’en aval, nos produits sont éco-conçus. Pour chaque étape du projet (conception, production, transport, packaging, usage final), nous déterminons nos choix en fonction de l’impact écologique de nos actions.
Par exemple, pour éviter le suremballage, nous vendons nos produits dans un packaging “zéro déchet” : des pochettes en tissu réutilisable, qui peuvent ainsi servir à la fois d’emballage et de système de rangement.
4. Prouver qu’il est possible de produire en France
A l’heure actuelle, 95% des jeux vendus en France proviennent de l’étranger, essentiellement d’Asie (Source : XERFI / IPSOS 2017). En plus de l’impact écologique de cette provenance (les jeux vendus chez nous ont d’abord traversé la moitié de la planète et ont donc une empreinte carbone conséquente), s’ajoute également un impact social négatif. Comme dans de nombreux autres secteurs d’activité, les industries du jeu ont en effet délocalisé tout ou partie de leur activité productive et ne contribuent pas à créer de l’emploi en France. De plus, l’emploi créé par la production à l’autre bout du monde est souvent un emploi peu qualifié, et effectué dans des conditions précaires et dangereuses pour la santé des travailleurs.
Enfin, on ne peut pas passer sous silence le fait que l’industrie du jouet en Asie fait malheureusement partie des secteurs qui recourent encore aujourd’hui au travail des enfants (source : .https://cdurable.info/C-est-pas-du-jeu-L-industrie-du-jouet-a-l-heure-de-la-mondialisation,2181.html)
En produisant en France nous choisissons donc de faire appel à un mode de production plus respectueux des travailleurs et de la planète, et qui peut permettre de recréer de l’emploi localement.
5. Des jeux ni rébarbatifs ni moralisateurs
Pour avoir le plus d’impact possible, nous faisons notre maximum pour concevoir des jeux à la fois originaux, rigolos et optimistes. Même si les sujets abordés sont sérieux, notre ton est toujours positif et drôle. Nous distillons dans tous nos jeux une pointe d’humour, avec plusieurs niveaux de compréhension, pour parler autant aux enfants qu’aux adultes.
Le fait d’apprendre en s’amusant est un principe fondamental pour nous. Si l’on souhaite que les enfants développent leurs connaissances autour des sujets que nous abordons, il faut avant tout qu’ils passent un bon moment ! Les études ont prouvé que l’on retient beaucoup mieux ce qu’on apprend lorsqu’on s’amuse et que nos centres émotionnels dans notre cerveau sont activés.
Même si le tableau n’est pas tout rose, et que les enjeux auxquels nous nous attaquons sont sérieux, nous démarrons cette aventure avec énormément d’enthousiasme, d’énergie mais aussi d’humilité. Nous sommes en effet convaincus que nous avons de belles choses à faire et à apprendre !
Le tout avec bonne humeur et en s’amusant, ce qui est quand même la moindre des choses quand on se lance dans le domaine du jeu 🙂